Vue selon différentes religions


  Selon le Bouddhisme
Dans le bouddhisme originel, les êtres vivants (sattva) se répartissent en Six Destinées (gati), selon les actes dont ils éprouvent la rétribution selon les actes des vies antérieures: 1 Habitants des enfers (naraka, séjours des damnés, souffrant, jusqu'à épuisement du mauvais karma), 2 animaux, 3 trépassés (preta, intervalles des mondes où vivent les trépassés, morts faméliques), 4 titans (asura, dieux inférieurs), 5 dieux (deva), 6 hommes. Entre les destinées successives, les êtres sont dans une existence intermédiaire (antarâbhava). Il s'exerce moins une loi des causes, une rétribution des actes (karman), qu'un processus automatique, une transmigration (samsâra) due aux actes du corps, de la parole ou de l'esprit: Par effet naturel, toute action appuyée sur une volition produit ses effets. L'être qui transmigre (Pudgala) n'est pas vraiment une personne, plutôt un agrégat (Skandha), une continuité phénoménale aux éléments changeants, sans soi permanent. L'enchaînement de la transmigration est dû à trois racines du mal (akushala, Trois Poisons ): le désir, la haine, l'ignorance. Le saint (Arhat), libéré des divers liens, n'a plus de renaissance.
 

  Selon l'Hindouisme
Dans l' hindouisme des Upanishad, chez Yâjñavalkya (VIe s. av. J.-C.), fondateur du Yajur-Veda blanc, apparaît la notion de renaissance, de réincarnation; dans sa Brihadâranyaka-Upanishad, la notion de rétribution des mérites et des fautes apparaît, karman signifie maintenant "acte moral et résultat de l'acte" (et non plus "acte rituel"), l'homme se dissout à la mort, mais son karman est cause d'une naissance nouvelle qui héritera de ses actes bons ou mauvais de l'existence antérieure. Dans un ouvrage attribué au même Yâjñavalkya, le Shatapatha-Brâhmana, du Yajur-Veda blanc, il est posé que ceux qui n'accomplissent pas correctement les rites renaissent après la mort, que l'immortalité acquise par les rites est de durée limité, que la crémation produit une nouvelle naissance; Qu'on passe à la mort entre deux feux, qui brûlent les méchants et épargnent les bons, lesquels vont alors vers le Soleil. D'autres Brâhmana ajoutent que le père renaît dans le fils.
 

  Selon l'Islam
Les musulmans croient qu'un certain nombre d'évènements surviennent après la mort dont les étapes les plus importantes sont:
-1. Le Jour du Jugement: Il surviendra après la fin du monde, et durera 50 000 ans. Allah jugera les gens sans intermédiaire.
-2. La Résurrection physique: Elle marque le début du Jour du Jugement. Les gens seront ressuscités par Allah, nus et incirconcis, afin d'être jugés.
-3. Le Rassemblement: Tous les gens seront rassemblés en un lieu pour se faire juger.
-4. L'Exposition des actes: Chacun aura ses actes, bons ou mauvais, qui seront exposés.
-5. La Rétribution: En fonction de leur actes, les gens seront récompensés ou châtiés.
-6. La Balance: Les actes seront comparés, bons contre mauvais.
-7. Le Pont: Il relie la nouvelle Terre aux abords du Paradis et il sera dressé au-dessus de l'Enfer dans lequel tous les mécréants chuteront ainsi que certains musulmans désobéissants.
-8. Le Bassin: Chaque communauté aura son bassin duquel les croyants boiront avant d'entrer au Paradis.
-9. L'Intercession: Avec la permission d'Allah, les prophètes, ainsi que d'autres pieux, intercèderont pour les musulmans qui méritent le châtiment.
-10. L'Enfer: C'est un endroit dans lequel seront châtiés les mécréants éternellement, ainsi que pour une période certains musulmans désobéissants.
-11. Le Paradis: C'est une demeure de félicité éternelle réservée aux personnes unifiant Dieu, ainsi qu'aux personnes sincères.
-12. La Vision du Seigneur: Les musulmans verront Allah, sans notion de distance et sans qu'il y ait un doute sur cette vision. Les musulmans croient à la question, au supplice et à la félicité de la tombe. Ceci n'est pas mentionné dans le Coran mais dans la sunnah. Selon cette dernière, après la mort, toute personne sera questionnée dans sa tombe par deux anges du nom de Mounkar et Nakir: "Qui est ton Seigneur? Qui est ton prophète? Quelle est ta religion?". Les musulmans pieux répondront correctement à ces questions et auront la félicité dans leur tombe, tandis que les mécréants et certains musulmans désobéissants n'y répondront pas correctement et seront châtiés.
 

  Selon le Judaïsme
Traditionnellement, le judaïsme pensait que les défunts rejoignaient le royaume des morts, le Shéol, et qu'ils y demeuraient comme des ombres. Le livre de Job (vers 450 av. J.-C.) l'affirme: "Ma vie n'est qu'un souffle... Comme la nuée se dissipe et passe, qui descend au Shéol n'en remonte pas". Seuls Énoch et Élie sont "enlevés vivants vers le ciel". Les méchants n'ont pour châtiment que la souffrance et le malheur dans leur existence sur Terre, la stérilité ou la mort prématurée. Cependant Isaïe et Ézéchiel suggèrent la rétribution du juste et la résurrection à une vie nouvelle des morts réconciliés à Dieu. Bien plus tard, le livre de la Sagesse (50 av. J.-C., en grec) exprime la doctrine de l'immortalité de l'âme et de la rétribution équitable: "Oui, Dieu a créé l'homme incorruptible", "les âmes des justes, elles, sont dans la main de Dieu, et nul tourment ne les atteindra".
 

  Selon le Livre d'Urantia
Le Livre d'Urantia decrit le parcours ascensionnel de l'âme survivante, comme une succession de vies jalonnant différents niveaux de realités de moins en moins matériels et de plus en plus spirituels, pour atteindre in fine le Paradis. Dans le terme immédiat de la vie terrestre, "les survivants mortels ressuscités reprennent le fil de leur vie exactement au point où ils l'ont laissée quand ils ont été surpris par la mort", sur l'un des 7 mondes des maisons, en fonction de leur degre d'evolution spirituelle. À l'autre extrémité de leur "pèlerinage du temps et de l'espace", les âmes ascensionnelle acquièrent le statut de "finalitaires" après avoir été embrassé par la présence de Dieu, et retournent en mission éducative dans l'univers.
 

  Selon le Mormonisme
Dans le mormonisme, la vie après la mort est une partie du plan de salut par lequel Dieu réalise l'immortalité et la vie éternelle de l'homme.
 

 
Selon le Christianisme

Dans le christianisme, l'homme n'est originellement pas destiné à la mort, c'est le péché qui, rompant le contrat avec Dieu, conduit à la mort. Le Christ, lui, a vaincu la mort par la résurrection. Il est sorti du tombeau et est apparu vivant à ses disciples, qui l'ont vu et en ont témoigné. Dans la religion, la vie est en fait une forme de pèlerinage, un chemin fait d'obstacles à surmonter, et d'expériences menant petit à petit vers Dieu.

La mort est « la séparation du corps et de l'âme, le terme de la vie terrestre » dit le catéchisme de l'Église catholique. Dieu ne l'a pas voulue. Notre espérance n'est pas dans les choses de la terre. Au contraire, nous croyons que nous sommes appelés à vivre pour toujours. Pour nous chrétiens, « la vie terrestre est un immense retour à la maison du Père » (saint Jean-Paul II). Comment se préparer à la mort, comme l'’Église nous y encourage ? En aimant profondément Dieu, son prochain et en s’aimant soi-même. Les trois sont liés. Nous pouvons aussi demander à la Mère de Dieu d’intercéder pour nous et invoquer saint Joseph, patron de la bonne mort. Mozart n’est pas un saint, pourtant, il disait : « Je remercie Dieu de m’avoir donné l’occasion d’arriver à voir dans la mort la clé du vrai bonheur », car mourir c’est voir Jésus, c’est être avec Dieu pour toujours dans la vision béatifique.

  Selon le Spiritisme
Le spiritisme repose entièrement sur l'idée de la survie de l'Esprit. Selon cette doctrine codifiée par Allan Kardec, la mort provoquerait une séparation entre le corps physique et le périsprit, c'est-à-dire l'enveloppe de l'Esprit. Cette séparation serait plus ou moins facile. Ensuite, l'Esprit se trouverait dans une dimension qui correspondrait à son état d'avancement. Les différentes situtations vécues par des personnes décédées, après leur arrivée dans un monde spirituel, constituent le contenu du livre: Le Ciel et l'Enfer. Ces affirmations sont assez similaires avec celles d'Emmanuel Swedenborg publiées antérieurement.
 

  Selon les traditions Amérindiennes
Les religions des Indiens d'Amérique font du royaume des morts une copie fidèle du monde des vivants. La représentation classique du royaume des morts en Amérique du Nord est désignée par ces termes: "les terres fortunées de la chasse". Plusieurs tribus de la Prairie imaginent le séjour des morts comme une prairie ondoyante où ils chassent le buffle avec succès, habitent dans des tipis, festoient et dansent. Ceux qui ont péché sont exclus de la communauté, dans le royaume des morts, ils sont condamnés à la vie errante des spectres, ou ils périssent en se rendant dans l'autre monde ou encore ils sont envoyés dans un autre pays que celui qui accueille les morts ordinaires. L'idée d'un jugement dernier après la mort et celle d'une véritable loi du talion dans l'au-delà n'existent pas chez les Indiens.
 

  Selon le Védisme
Dans le védisme, une distinction est faite entre le corps et un principe invisible, asu, "force vitale", essence à base de souffle, d'origine corporelle et impersonnelle, et manas, "esprit", siège désincarné de la pensée et des sens internes, situé au cœur. Le mort (preta) n'est que le double ombreux du vivant, comme là psychê homérique. La conception védique dominante est celle d'un empire des morts situé sous la terre, un lieu de ténèbres sans joie, sur lequel règne Yama et où conduit "le chemin vers les pères" (pitryâna). Dans le Rig-Veda récent, les éléments de l'individu à sa mort passent dans le Soleil, le vent, les eaux, les plantes. Rien de précis n'est dit sur le jugement, la durée des peines, les fins dernières.
 



  Selon le taoïsme
L'aspirant taoïste a parfois été décrit dans l'Antiquité, comme un « homme accompli » qui au terme d'exercices spirituels et physiques, subissait une mutation, devenait léger au point de pouvoir s'élever dans les nuages et y chevaucher les dragons. Devenu immortel, tantôt visible et invisible, il apparaissait ici et là à la fois, mobile mais sans forme ni corps. Ge Hong au ive siècle, défendra l'idée que l'accomplissement de l'immortalité demande de « nourrir le principe vital » (pratiques gymniques, techniques diététiques, respiratoires, etc.) mais surtout exige la fabrication et la prise d'un élixir d'immortalité.
 




Retour: